Patricia BOUCHENOT-DECHIN

L’histoire de Rosa Bonheur est celle d’une femme à la fois respectueuse des usages, ce qui lui a permis de pénétrer tous les cercles mondains ou artistiques, et audacieuse, portant le pantalon pour passer inaperçue dans les abattoirs, les marchés aux chevaux ou pour monter à cheval, mais surtout pour peindre dans son atelier, à Paris puis à Thomery, des œuvres achetées et envoyées dans toute l’Europe et aux États-Unis avant même d’être sèches !
Ses combats restent d’une éternelle modernité. Faire de la femme l’égale de l’homme mais aussi célébrer et protéger la nature et les animaux, qui pour elle ont une âme. Mais au-delà de ses combats, son cœur a battu pour un unique grand amour, tenu secret, qui a tant influencé son art. Celui-ci nous est enfin révélé dans ce roman virevoltant qui nous plonge dans le Paris des années 1835-1860 : celui des pandémies, des révolutions, des grands travaux, passant de la Monarchie de juillet à la IIIe République. On y croise Hugo, Théophile Gautier, Delacroix, Les Dumas père et fils, Flaubert, Bizet, Gounod, Massenet…