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J’ai découvert Vannes en juin dernier lors du salon. J’étais venu au début du siècle ( !) en université d’été sur l’enseignement du cinéma à Larmor-Baden. Mais je ne connaissais pas Vannes. J’ai beaucoup aimé ce lieu chargé d’Histoire, c’est une ville très belle. Cependant, je dois avouer que mon souvenir le plus vif reste mes balades du matin très tôt sur le port, lors desquelles j’ai eu le petit bonheur de croiser beaucoup de lapins.
C’est elle qui m’a choisi. J’ai envoyé le manuscrit de ce qui allait devenir La Peau d’un autre, en 2011, à de très nombreux éditeurs de Litté « vieillesse » (on aime bien taquiner nos collègues de Littérature générale avec cette appellation). Sans succès. Je me suis dit qu’une partie de mon roman se passant dans un collège, il pouvait être préférable de l’envoyer en Jeunesse. Un premier éditeur a très vite montré de l’intérêt, puis a fait machine arrière du fait des réticences de son équipe éditoriale devant la noirceur du roman. Tibo Bérard, à Sarbacane, s’est montré quant à lui enthousiaste. Je ne connaissais alors rien à la Litté jeunesse, j’ai découvert avec jubilation la collection Exprim’ et ses romans, et j’ai senti que cet esprit là était proche du mien. Bon, je suppose que le fait de travailler comme enseignant avec des ados de 15-16 ans depuis mes débuts d’enseignant est en lien avec cette orientation. Contrairement à d’autres, je ne ressens pas, à ce jour, le besoin ou l’envie d’écrire en Litté générale.
La première a été l’incrédulité : il y avait dans la sélection des auteurs que j’admire, et très connus. Ensuite j’ai ressenti une grande fierté : c’est un prix décerné par des libraires et bibliothécaires, qui lisent tous les jours des romans, qui sont des experts en la matière. Leur distinction était une reconnaissance de mon travail. Le roman est depuis entré dans d’autres sélections, pour le prix Passerelle en Limousin, à Alençon… mais Vannes a été un moment important.
Je vais rencontrer beaucoup d’élèves, ce qui est pour moi un vrai plaisir : côtoyer des ados me nourrit depuis toujours. Et je ferai une conférence, qui sera plutôt j’espère un débat, sur le thème : « La Littérature Jeunesse contemporaine « pour ados » ne s’adresse-t-elle pas tout autant aux adultes ? » C’est un sujet qui me semble passionnant, essentiel aujourd’hui, comme lecteur, comme auteur, et comme enseignant.
Et si j’ai dans la semaine un peu de temps libre pour écrire, je prends…
J’en lis plusieurs en même temps : « L’onde Dolto » de mon amie Séverine Vidal et Alicia Jaraba, « Collines noires » de Dan Simmons et « Mille femmes blanches » de Jim Fergus, ainsi qu’une étude sur « Quai des brumes » de Thomas Pillard. Ah, et j’oubliais « Jours tranquilles à Jerusalem » de Mohamed Kacimi.